« Aujourd’hui, la tâche des fidèles catholiques au Myanmar est de plus en plus difficile. Il y a des innocents sans défense qui vivent une tragédie sans précédent et des gens qui essaient de se défendre avec des armes artisanales. »
La cathédrale du Sacré-Cœur de Pekhon a été la cible de tirs d’artillerie au Myanmar. Plus de 300 habitants y avaient trouvé refuge dimanche soir lors de l’attaque du village de Kayan Tharyar, mais des obus de mortier ont été tirés sur l’église. Le bilan est lourd, quatre tués, de nombreux blessés.
Les Jésuites dénoncent auprès de l’Agence Fides des « crimes odieux dans les termes les plus forts possibles » et demandent à ce que « les militaires birmans soient appelés à rendre des comptes ». Ils expliquent que les civils pensaient avoir trouvé un « lieu où ils pourraient se réfugier en sécurité [...] mais ils ont dû se rétracter tragiquement ».
Les photos prises sur les lieux du drame circulent sur Twitter.
Le Père Maurice Moe Haung, prêtre birman des Missionnaires de la Charité, appelle à l’arrêt des violences :
« Aujourd’hui, la tâche des fidèles catholiques au Myanmar est de plus en plus difficile. Il y a des innocents sans défense qui vivent une tragédie sans précédent et des gens qui essaient de se défendre avec des armes artisanales. Il y a un usage disproportionné de la force armée qui alimente la spirale de la violence. Aujourd’hui, nous nous joignons au pape pour dire une fois de plus : arrêtez la violence. »
M.C.
Crédit image : kan Sangtong / Shutterstock.com